Enfant espiÁegle de quatre ans, MÂeline jouait avec son papi Áa un jeu des sept familles. Elle lui demanda en dÂeposant la carte du grand- pÁere sur la table : - C'est vrai papi que t'es presque vieux ? InterloquÂe, il leva les yeux de son jeu de cartes, son regard ardent la fixa ; il ouvrit la bouche, mais aucun mot n'en sortit... Enfin, il questionna MÂeline sur ces quelques mots qui le renvoyaient dans son passÂe, et vers sa peur chronique du temps qui fuit. - Mais, ma petite chÂerie, qui t'a racontÂe Ðca ? - Maman l'a dit hier soir quand j'ai demandÂe pourquoi tes cheveux Âetaient blancs comme ceux du pÁere NoÈel. Aujourd'hui MÂeline a vingt-quatre ans. Pourquoi cette scÁene, telle une ombre vacillante, ressurgit-elle de sa mÂemoire telle la boÃite de Pandore qui s'ouvre ? Cette ombre, peut-Ãetre est-ce celle de son grand-pÁere, mystÂerieusement disparu vingt ans plus tÃot dans un glacier des Ecrins, et dont la dÂepouille jamais ne fut retrouvÂee... Bien qu'une enfant de quatre ans ne puisse Ãetre responsable de quoi que ce soit dans les affaires des adultes, le passÂe de ceux qui nous entourent ne tourne jamais la page. Sans pardon, que ce soit au milieu des rires ou des pleurs, celui-ci jouera toujours avec nous Áa cache-cache...